En principe, nous ne prenons pas plus de deux stoppeurs,
mais ces trois jeunes, lourdement chargés, sont tellement épuisés
ce soir-là que nous avons pitié d’eux, malgré
la surcharge du Land et le mauvais état de la piste.
Après une nuit au bord du rio Alumine en compagnie d’ouvriers
chargés d’entretenir la piste, nous les reprenons le lendemain
matin. Notre moyenne ne dépasse pas 20 km/h.
Originaires de la région, ils sont sympathiques et intéressants.
Nous retournons au camping municipal de Junín de los Andes, où
nous séjournerons plus d’une semaine.
Osvaldo, Matías et Román nous préparent
un asado. Quelques jours plus tard, au moment de nous séparer,
un de leurs amis, Pipino, leur fournit un morceau de viande provenant
d’un jeune cerf qu’il a lui-même tué, car il
est chasseur (et pêcheur). Osvaldo, qui aimerait devenir cuisinier,
nous le sert dans une sauce délicieuse (et secrète) et nous
passons au bord du rio, à l’ombre d’un saule, un après-midi
bien agréable.
Les extra-terrestres nous observent…
Agnès est française, mais installée depuis
40 ans en Argentine.
Elle gère, avec son mari Claudio, l’estancia d’une
riche famille d’origine française.
Des aristocrates sarthois, originaires d’un village très
proche du nôtre ont émigré ici, certains voici un
siècle.
A l’entrée de la ville de Junín cette étrange
sculpture rappelle qu’ici certains pêcheurs
passionnés viennent des Etats-Unis et même de France pour
pêcher la truite.
Nous profitons de notre passage à Junín
pour assister à la Fiesta del Puestero :
Cavalcade en ville, danses et démonstrations de toutes sortes et
foire artisanale.
Le premier jour les enfants participent à la fiesta. Nous
sommes mitigés sur le fait que leurs pères les hissent sur
des moutons qui ont vite fait de les désarçonner. Un seul
parviendra à traverser la totalité du terrain et sa satisfaction
nous réconcilie avec cette pratique. D’autres auront moins
de chance et nous craignons de les voir se rompre le cou.
Pendant le spectacle, on s’occupe. Avec la bombilla,
sorte de paille métallique munie d’une boule formant passoire,
on aspire l’eau chaude dans laquelle le maté infuse. On remplit
puis on complète le niveau avec l’eau chaude que l’on
transporte toujours avec soi dans un thermos. Et on passe à ses
voisins, qui aspirent à leur tour ce breuvage au goût amer,
que les touristes débutants préfèrent sucrer légèrement.
Cette pratique pas très hygiénique est très conviviale
et il est bien vu d’accepter le maté qu’on nous tend.
Un spectateur attentif ...
... et un autre très occupé.
Gracieuses cavalières.
En route pour le Chili par le paso Mamuil Malal (1 207
m). Le volcan Lanín, en sommeil, est argentin.
A son pied, des araucarias, arbres sacrés que la piste contourne.
La suite...
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