PARTIE X
Río Aluminé, Junín de los Andes et fiesta del Puestero, paso Mamuil Malal, [Chili] (11 au 21 février 2008)
 
En principe, nous ne prenons pas plus de deux stoppeurs, mais ces trois jeunes, lourdement chargés, sont tellement épuisés ce soir-là que nous avons pitié d’eux, malgré la surcharge du Land et le mauvais état de la piste.
Après une nuit au bord du rio Alumine en compagnie d’ouvriers chargés d’entretenir la piste, nous les reprenons le lendemain matin. Notre moyenne ne dépasse pas 20 km/h.
Originaires de la région, ils sont sympathiques et intéressants.
Nous retournons au camping municipal de Junín de los Andes, où nous séjournerons plus d’une semaine.

Osvaldo, Matías et Román nous préparent un asado. Quelques jours plus tard, au moment de nous séparer, un de leurs amis, Pipino, leur fournit un morceau de viande provenant d’un jeune cerf qu’il a lui-même tué, car il est chasseur (et pêcheur). Osvaldo, qui aimerait devenir cuisinier, nous le sert dans une sauce délicieuse (et secrète) et nous passons au bord du rio, à l’ombre d’un saule, un après-midi bien agréable.


Les extra-terrestres nous observent…


Agnès est française, mais installée depuis 40 ans en Argentine.
Elle gère, avec son mari Claudio, l’estancia d’une riche famille d’origine française.
Des aristocrates sarthois, originaires d’un village très proche du nôtre ont émigré ici, certains voici un siècle.


A l’entrée de la ville de Junín cette étrange sculpture rappelle qu’ici certains pêcheurs
passionnés viennent des Etats-Unis et même de France pour pêcher la truite.

Nous profitons de notre passage à Junín pour assister à la Fiesta del Puestero :
Cavalcade en ville, danses et démonstrations de toutes sortes et foire artisanale.

Le premier jour les enfants participent à la fiesta. Nous sommes mitigés sur le fait que leurs pères les hissent sur des moutons qui ont vite fait de les désarçonner. Un seul parviendra à traverser la totalité du terrain et sa satisfaction nous réconcilie avec cette pratique. D’autres auront moins de chance et nous craignons de les voir se rompre le cou.

Pendant le spectacle, on s’occupe. Avec la bombilla, sorte de paille métallique munie d’une boule formant passoire, on aspire l’eau chaude dans laquelle le maté infuse. On remplit puis on complète le niveau avec l’eau chaude que l’on transporte toujours avec soi dans un thermos. Et on passe à ses voisins, qui aspirent à leur tour ce breuvage au goût amer, que les touristes débutants préfèrent sucrer légèrement.
Cette pratique pas très hygiénique est très conviviale et il est bien vu d’accepter le maté qu’on nous tend.


Un spectateur attentif ...


... et un autre très occupé.


Gracieuses cavalières.

En route pour le Chili par le paso Mamuil Malal (1 207 m). Le volcan Lanín, en sommeil, est argentin.
A son pied, des araucarias, arbres sacrés que la piste contourne.

La suite...

Retour à l'index