PARTIE VII
Paso Cardenal A. Samoré, [Chili] Entre Lagos, Volcan Osorno, Puerto Varas, Valdivia, Paso Caririñe [Argentine], Parc national Lanín
(18 au 26 janvier)

 

Nous entrons au Chili par le paso Cardenal A. Samoré (1 308 m). Longue descente parmi les fougères et "rhubarbes" géantes. Passage de la frontière chilienne sans problème. On retarde nos montres d’une heure.
On aperçoit au loin les volcans Puntiagudo, Osorno et Casablanca, tous éteints.
Petit camping à Entre Lagos, au bord du lac Puyehue.

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Samedi 19 janvier

Journée de repos et rencontre de deux familles chiliennes de Concepcíon.

Carlos, fin pêcheur, rapporte deux saumons du lac.

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Dimanche 20 janvier

Le camping est envahi par des adeptes de l’« église protestante de Philadelphie ». Encore une de ces églises ou sectes qui prêchent une religion d’importation made in USA.
Musique et chants et baptêmes dans l’eau du lac par immersion, mais les nourritures de l’âme sont complétées par des asados géants. Les adeptes sont des gens simples, de condition modeste, une proie facile pour ces évangélistes.

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Du 21 janvier au 26 janvier

Nous profitons du beau temps et de la chaleur exceptionnelle dans cette région du Nord de la Patagonie pour poursuivre la visite des lacs et volcans, au Chili et en Argentine. Plus de la moitié du parcours se fait sur pistes, souvent dans des parcs naturels couverts de forêt primaire, où les arbres ont une taille impressionnante, jusqu’à 50 m. Autour des lacs, les routes asphaltées sont peu nombreuses et les pistes en font rarement le tour complet. Les paysages sont magnifiques mais il est souvent impossible d’approcher les lacs, pour une simple raison, tout est privé et clôturé. Mais quand on le peut, s’y baigner est bien agréable car par cette chaleur, ils sont tempérés.

La plupart des volcans sont visibles de loin, on en voit parfois 3 à la fois. Rares sont ceux qui sont accessibles. Quelques-uns sont toujours en activité, comme le Villarrica, le Llaima qui est de nouveau entré en éruption le 3 février, libérant cendres, gaz et magma sur près de 2 km. Il est à moins de 100 km, pourrons-nous enfin aller le voir ?

« La petite maison dans la prairie ». Région du lago Rupanco. Chili

Volcan Calbuco (2 020 m. Dernière éruption en 1929) et lago Llanquihue. Chili

Sommet du volcan Osorno (2 652 m, éteint depuis 1850). Chili

Coucher de soleil sur le lago Llanquihue vu depuis le volcan Osorno.
Un lieu de bivouac exceptionnel.

Lever de soleil sur le volcan Osorno.

Volcan Puntiagudo. (2 200 m). Chili

L’église de Puerto Varas n’est pas en carton mais en tôle ondulée
et chêne roble. Monument classé (Année 1915.) Chili

Volcan Osorno vu depuis Frutillar.

Volcan Osorno et lago Llanquihue.

Maison historique. Ville d’Osorno.

« J’ai deux grands bœufs dans mon étable… »

Au marché de Valdivia, algues séchées (cochayuyo) et légumes frais.

Solènes ou couteaux.

Moules fumées en grappes.

Les phoques attendent les déchets des poissonniers du marché de Valdivia.

Valdivia. Maison historique.


Protestation mapuche contre la construction de nouveaux barrages hydro-électriques.

Rencontre de Nicky et Gerhard,
Autrichiens courageux qui terminent la descente
des Amériques de l’Alaska à Ushuaia. 30 000 km en 3 ans à vélo.

La « route internationale » qui relie Chili et Argentine par le paso Caririñe (1 123 m) est un chemin aux ponts incertains, parfois limités à 2 tonnes. (Nous pesons près de 3 T, alors on serre les… dents.)
Nous rencontrons un groupe de 4 VTTistes accompagnés d’une voiture de tourisme chargée de leurs bagages. Les véhicules sont si rares qu’ils se sont installés carrément sur la moitié de la route pour casser la croûte sur leur table de jardin et ils sont très surpris de nous voir arriver.
La piste est bordée d’alstroemerias (amancay) sous une voûte d’arbres immenses.
Le paso de Caririñe nécessite absolument un 4x4. Le conducteur de la voiture qui transportait les bagages des cyclistes avait emporté par étourderie un de leurs passeports. Nous nous sommes lancés à sa poursuite et la perspective de devoir revenir en arrière sur 8 km jusqu’au poste frontière chilien déclencha chez lui une pitoyable crise de désespoir, qui finit par nous attendrir et nous fit rebrousser chemin pour aller rapporter son passeport au malheureux cycliste.

Nous passons la nuit dans le parc national Lanin, au-dessus du lac Curruhue, sous les araucarias géants.

La suite...

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