| QUATRIEME 
        VOYAGE EN AMERIQUE DU SUD 7 février 2009 En quittant Santa Lucia nous retrouvons les stoppeurs 
        de la veille, Matias et Marcos, deux étudiants, solides gaillards argentins aux sacs à dos lourdement chargés.
   La piste vers Futaleufu et l’Argentine traverse des paysages sauvages 
        magnifiques en moyenne montagne avec des forêts, lacs et rios aux eaux 
        transparentes, qui font penser à la Suisse ou à la Bavière.
 En franchissant le rio Futaleufu, d’un bleu-vert lumineux 
        surprenant nous rencontrons des cyclistes de plusieurs nationalités.Une flottille de kayaks et de canots pneumatiques s’engage dans des rapides 
        spectaculaires.
  Le village de Futaleufu compte un peu plus d’un habitant au km² et se 
        consacre essentiellement au tourisme.
 Rafting mais aussi pêche sportive sont au programme.
  Sitôt les Andes et la frontière franchies, la végétation change et devient 
        beaucoup plus sèche.
 Nous traversons Esquel puis entrons dans le parc de Los Alerces (15 pesos 
        chacun pour les étrangers) mais pour aller voir ces arbres géants comme 
        des séquoias, (quelques-uns atteignent 60 m et ont plus de 3 000 ans), 
        il faut prendre un bateau, payant bien sûr, et nous préférons renoncer. 
        Dans le parc on trouve plusieurs campings, l’un est gratuit, au bord du 
        lago Futalafquen, sans eau ni sanitaires, mais le cadre est très agréable.
 
  Le camping Lago Rivadavia, au bord du lac du même nom, est bien équipé.
 
         
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          |  |  Nous quittons le parc plutôt déçus. Payer pour parcourir 
        une piste poussiéreuse, le parcours est agréable, sans plus.Après Cholila, petit village tranquille, une piste nous mène jusqu’à la 
        route 40, qui ici est asphaltée. Le bonheur ! Nuit près du village d’Epuyen.
 Arrêt à El Bolson, agréable ville touristique très fréquentée. Il fait 
        chaud, plus de 30°.
 Rencontrons Michel et Sonja, Hollandais qui roulent en combi VW vert et 
        blanc.
 Ne trouvant pas d’endroit agréable où passer la nuit, nous poussons jusqu’à 
        Pampa Linda, au pied du cerro Tronador. C’est la troisième fois que nous 
        venons ici. L’entrée du parc est en principe payante mais il n’y a personne. 
        L’étroite piste à sens unique alterné n’a jamais été améliorée depuis 
        notre premier passage en 2004, et il faut être prudent car le soir on 
        circule dans les deux sens.
 Cette fois le camping de Pampa Linda est presque désert. En un an le tarif 
        est passé de 15 à 20 pesos chacun.
 Le Tronador est toujours aussi imposant. Des dizaines de cascades nées 
        des glaciers plongent le long de ses parois abruptes.
 
 
        
          |  |  |  A Villa la Angostura, la statue à l’entrée de la ville semble avoir une 
        grosse envie de… pêcher.WiFi et nuit sur le parking de la municipalité. Le lendemain matin un 
        jeune couple en Land Rover, en vacances avec leurs deux enfants, stoppe 
        près de nous. Visite du BerLiland, et comme si ça allait de soi, ils nous 
        offrent un drapeau du landroverclub argentin auquel nous appartenons aussi.
  De passage à San Martin de los Andes, nous faisons le tour des librairies.
 Marie-Paule choisit quelques ouvrages, en espagnol bien sûr. Intéressé 
        par notre histoire, un libraire nous achète quelques exemplaires de notre 
        livre, bien qu’il soit en français.
 Alors si vous ne l’avez pas encore, courez-y, ce sera l’occasion de faire 
        un beau voyage !
 
 Nous aimons beaucoup la petite ville de Junin de los Andes. Alors que 
        Bariloche nous semble factice, Junin, bien que touristique, reste simple 
        et naturelle. L’an dernier nous étions arrivés ici avec 3 jeunes stoppeurs. Nous avions 
        passé une semaine agréable avec eux au camping. (voir notre récit du 3ème 
        voyage, partie X) qui s’est achevée par un asado mémorable au bord de 
        la rivière. Leur ami Pipino, pêcheur et chasseur, avait apporté un bon 
        morceau de cerf qu’il avait lui-même tué et qu’Osvaldo avait cuisiné.En arrivant sur la place de Junin, avant même de descendre du Land, Pipino 
        vient nous saluer. Il habite ici et passait par là par hasard. Nous demandons 
        des nouvelles de ses trois amis. Il nous apprend alors que Matias, le 
        plus grand, un garçon de 20 ans est mort à Neuquen, poignardé par un chauffeur 
        de taxi. Nous sommes effondrés. Nous ignorons les circonstances exactes 
        de sa mort, et aujourd’hui encore nous nous interrogeons. Y a-t-il eu 
        altercation entre lui piéton et le chauffeur, était-il lui-même automobiliste, 
        aurait-il voulu attaquer le taxi, nous préférons l’ignorer. Pour nous 
        il restera un brave garçon. Cette nouvelle nous consterne et nous rappelle 
        que la violence existe aussi ici.
 Nous faisons tirer sur papier 4 exemplaires des photos prises l’an dernier. 
        Pipino les leur remettra ainsi qu’à la famille de Matias.
  A Junin les campings sont complets, il y a beaucoup de monde car la ville 
        fête son 126e anniversaire
 et organise sa 21ème Fiesta del Puestero (= gaucho).
 Les festivités durent une semaine et se termineront par un concours de 
        dressage de chevaux.
 Beaucoup viennent au camping avec un véritable déménagement : tables et 
        sièges de jardin en plastique, matelas mousse utilisés probablement aussi 
        à la maison. Avec peu de moyens et de l’astuce, ceux-ci ont fabriqué leur 
        caravane.
 
  
  
        
        15 février. Aujourd’hui défilé civil et militaire 
          le long de la place.Les pompiers français sont toujours à l’honneur grâce aux dons de véhicules 
          d’incendie
 et de secours et aux formations au secourisme qu’ils délivrent chaque 
          année.
 
 
A Meliquina nous retrouvons nos amis Gladys et Carlos, qui rapporte avec 
      un ami le bois nécessaire à l’asado.
        Observez les véhicules destinés à la guerre, ce sont des Mercedes,  
        alors que celui qui secourt les blessés est un Land Rover comme le nôtre… 
        
       Carlos a allumé dans un angle de la cheminée de sa petite maison de vacances 
      un bon feu de bois. Quand il a assez de braise, il la déplace avec une petite 
      pelle ou une raclette et pousse sous la grille juste la quantité nécessaire. 
      Il peut ainsi bien régler la cuisson de la viande, mais aussi faire cuire 
      une pizza dans sa tôle, recouverte d’une autre plaque. En plein air, sur 
      un fogon, les Argentins procèdent de la même façon.
 
 
 E stanislao, leur fils, fabrique les mouches pour pêcher 
        des truites dans la rivière ou dans le lac de Meliquina.  Suite page 14... 
 
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