| QUATRIEME
VOYAGE EN AMERIQUE DU SUD
Après El Calafate nous reprenons la route 40 qui parcourt
l’Argentine du Nord au Sud le long des Andes.
Mauvaise blague
Nous bivouaquons entre les 2 villages de Gobernador
Gregores et de Bajo Caracoles, (230 km sans village ni station-service).
Le matin le vent patagonique est terrible. Parmi la dizaine de véhicules
rencontrés en 1 heure, 2 sont accidentés, déportés par le vent. Un
minibus est entré violemment dans le talus et un pick-up de location avec
cellule amovible se retrouve les roues en l’air. D’autres se sont déjà
arrêtés et on pris en charge les accidentés, un couple d’Allemands qui
heureusement ne sont pas blessés.
Une nouvelle fois les lunettes de Jacques traversent la route et le talus
sans toucher le sol. Il les suit des yeux et les retrouve intactes.
Nous repartons à la recherche d’un lieu moins exposé au vent qui est capable
de renverser un camion.

Le petit camping-car avant l’accident ressemblait à ça.
Près de la petite ville de Gobernador Gregores, la grève
des travailleurs ruraux de 1921 a été réprimée férocement.
Ici plus de 200 ont été fusillés par l’armée. Un monument rappelle ces
faits :
ESTANCIA BELLA VISTA
Cañadon de Los Muertos
« Tout devint angoisse et douleur : ils nous traitèrent très mal.
Enfermés dans les corrals, ils nous laissèrent sans nourriture et
sans eau. Victimes d’injustices… Argentins, Chiliens, quelques Espagnols
et trois ou quatre gringos »
Témoignage de Miguel Isla, pour échapper à l’oubli, par Osvaldo
Bayer
PATAGONIA REBELDE, tome III, Chapitre XI
A CEUX QUI SONT TOMBES
POUR LA
JUSTICE ET LA LIBERTE
PENDANT LA « GREVE DE 21 » 1921-2000 |
A l’intersection des pistes qui rejoignent la Ruta 40,
panneaux ou bidons ou boîtes à lettres indiquent la distance jusqu’aux
estancias. Parfois jusqu’à 100 km.
Tous veulent visiter le Berliland, qu’ils voyagent en
Land ou sur leurs 4 pattes.
Tous deux sont d’ailleurs des 4x4…

Moment de vie quotidienne
Le tatou est myope comme une taupe et veut grignoter
mes lacets.

Bajo Caracoles est un petit village d’une quinzaine de maisons, dont le
légendaire hôtel, bar, épicerie,
station-service, librairie, où ceux qui ne l’ont pas encore pourront même
acheter notre livre !

Lago Posadas. Lucky Luke serait-il passé par là ?

Une piste dans de superbes paysages court vers la frontière argentine.

Des truites grosses comme ça, nous dit-on. Mais nous ne sommes pas pêcheurs.
Nuit en camping sauvage au bord du lago Posadas.
Une équipe de 7 quads en route pour une journée de pêche et un salut à
notre fils aîné.

Les calafates, fruits sauvages dont on peut faire des confitures, vous
ensorcellent et vous feront revenir.

La tôle ondulée ou « calamine » nous secoue terriblement et fait souffrir
les véhicules.

Les paysages nous émerveillent.

En bas la douane argentine du paso Roballos (647 m).

Couple de caiquenes, sorte d’oies sauvages.
Le « supermarché » de la place de Cochrane nous emballe
toujours autant. On y trouve tout le bric-à-brac nécessaire aux gens qui
vivent dans le campo.
Les traditions sont encore bien vivantes. Au camping
de Cochrane ces jeunes Chiliens chantent et dansent la cueca, accompagnés
d’une flûte et d’une guitare.
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