QUATRIEME VOYAGE EN AMERIQUE DU SUD

A Santiago du Chili, les demeures anciennes se font de plus en plus rares alors que les gratte-ciel aux façades de verre poussent comme des champignons. Les architectes délirent, est-ce bien raisonnable de concevoir un immeuble aux murs trapézoïdaux, (dont la base est moins large que le sommet, comme celui au fond de l’avenue), cela dans un pays sujet à de gros tremblements de terre ? Et comment feront les laveurs de carreaux ?

Nous revenons avec plaisir à Valparaiso (la dernière fois c’était en 2004) et achetons dans un marché des duritos, petits fruits durs, une variété de noix de coco naines. Le goût est le même mais c’est bien difficile à casser.

Vues de Valparaiso.
Le port et des petits vendeurs de rue.


Bus argentin de Mar del Plata.

Journée de bizutage.
Scènes de rue.
Ascensor ou funiculaire
Port de Valparaiso.


Maisons instables.


Casse-tête chilien.


En 2008 c’était le centième anniversaire de la naissance du président Allende.

Temps gris sur le Pacifique.
A Los Vilos le risque de tsunami (ou maremoto) est pris très au sérieux.

Le ciel très pur et l’absence de pollution lumineuse permettent de bien voir les astres depuis l’observatoire de Cruz del Sur, au-dessus de Combarbala. Tout récent, il s’adresse aux touristes et les explications des guides qui nous aident à trouver les constellations se font en espagnol, parfois en anglais, exceptionnellement en français pour les groupes. Chacun passe derrière les télescopes de 14 et 16 pouces et nous aurons même l’occasion de voir Saturne et ses anneaux.
Il est parfois possible de visiter d’autres observatoires utilisés par les astronomes professionnels mais il faut réserver longtemps à l’avance.

Les raisins sèchent au soleil.

Près de Vicuña, descente sinueuse et vignes arrosées au goutte à goutte grâce à des forages. Beaucoup ont été plantées depuis 2004.

25 mars 2009
A Vicuña l’observatoire de Mamalluca nous propose aussi des vues du ciel et comme à Combarbala nous passerons la nuit sur le parking.

La douane chilienne est à 2 100 m d’altitude et nous attaquons en début d’après-midi la montée du paso de Agua Negra, peut-être le plus beau col parmi tous ceux que nous connaissons. Nous avons franchi presque tous les cols entre Argentine et Chili.
Le Land, grâce à son turbo, grimpe sans peine et on ne constate pas de perte de puissance malgré l’altitude.
Sur cette piste, nous ne verrons que 4 ou 5 véhicules en presque 24 heures.

Les couleurs des montagnes sont extraordinaires. La piste longe un lac de barrage d’altitude et remonte une vallée bordée de hautes montagnes couvertes de neige et de glaciers. Le temps se couvre et les nuages nous masquent progressivement les sommets, puis le brouillard s’épaissit et la neige commence à tomber. Quel dommage, nous aurions tant aimé voir ces montagnes, les photographier et vous en faire profiter.
Nous craignons de rester bloqués. Il ne fait pas chaud la nuit à 4 780 m, presque l’altitude du Mont-Blanc !
Notre nuit la plus haute, c’était en Bolivie, en 2004, à La Cumbre, à 4 670 m, il avait fait seulement -10° dehors, c’était avant d’attaquer la plus grande descente du monde et la plus dangereuse, la bien nommée Route de la Mort.

Insouciants, en T-shirt, nous sortons vite prendre quelques photos au col, qui est aussi la frontière et entrons en Argentine sans autre formalité. La douane argentine est beaucoup plus loin, au chaud
dans la plaine. 174 km séparent les deux douanes.

Ici meringue ou chantilly et chocolat ? Plutôt neige et poussière  !
Nous passons à côté de pénitents, spectaculaires blocs de neige sculptés par le vent parfois hauts de 4 mètres ou plus.
La descente est impressionnante, la piste fait de nombreux lacets mais elle est en bon état. Comme au-dessus de 3 000 m il fait très froid et que notre chauffage au pétrole de bateau refuse de s’allumer en altitude en raison du manque d’oxygène, nous préférons descendre et demandons à passer la nuit près d’engins de chantier, à 3 000 m. Les ouvriers font des forages, sortant de longues carottes de roches pour examiner la nature des sols. Un énorme chantier se prépare, un tunnel de 17 km devrait permettre dans 4 ans de traverser les Andes été comme hiver et de relier le Pacifique à l’Atlantique.
Espérons que la piste du col restera entretenue pour les touristes que nous sommes.

Le lendemain matin, soleil radieux, alors au lieu de continuer la descente vers la douane argentine, nous décidons de remonter au col. La vue est époustouflante. Nous repassons près des pénitents. La route est verglacée. Arrivés au col, 4 780 m, nous redescendons côté Chili presque jusqu’au lac, jusqu’à 3 500 m. Nous ne le regrettons pas, les couleurs des montagnes sont incroyables, les glaciers enfin visibles parmi quelques nuages. L’après-midi nous franchissons le col pour la troisième fois en moins de 24 heures. Notre autonomie nous autorise ces allers et retours.
Nous ne souffrons jamais du mal des montagnes, nous sommes bien acclimatés, mais aussi nous marchons peu et lentement, c’est très différent pour ceux qui vont à pied, sac au dos.

Un véhicule monte à notre rencontre. C’est le combi vert et blanc de Michel et Sonja, les Hollandais rencontrés à El Bolson, et nous sommes très heureux de nous retrouver.
A la douane argentine, on nous accueille aimablement mais on s’étonne que nous ne soyons pas passés la veille. Les douanes des deux pays communiquent donc entre elles et s’inquiètent du sort des touristes. C’est bien. Nous expliquons qu’il nous aurait fallu rouler la nuit et comme la douane ferme à 20 heures...

Suite page 17...

Page 2 Page 3 Page 4 Page 5 Page 6

Page 8 Page 9 Page 10 Page 11 Page 12

page 15 page 16 page 17 page 18
Page 14 Page 15 Page 16 Page 17 Page 18