QUATRIEME VOYAGE EN AMERIQUE DU SUD

Nous sommes désolés pour ceux qui attendaient la suite de nos aventures, elle a tardé à venir. Il est toujours aussi difficile de voyager et d’écrire simultanément. De plus, le transfo de notre ordinateur nous avait lâchés et je n’ai pu le remplacer qu’à Santiago.
Au cours de ce 4e voyage nous avons emprunté davantage de pistes, entre autres toute la Carretera Austral (Chili), 1 000 km avec seulement deux courts tronçons asphaltés, et continué à franchir les cols des Andes par des pistes peu utilisées, passant du Chili en Argentine et vice-versa. Le temps généralement très nuageux ne nous a malheureusement pas permis de profiter au maximum des vues sur les montagnes et les glaciers qui les couronnent.
Nous sommes à présent arrivés à Santiago du Chili où nous avons retrouvé avec plaisir la famille de Marie-Paule et nous profitons de cet arrêt pour tenter de nous mettre à jour dans nos écrits.
Mais place maintenant à la suite de notre aventure.

24 janvier
A Cochrane, nous retrouvons par hasard nos amis Danielle et Jacques et Michel et Elisabeth.
Comme nous l’avons raconté dans notre livre, ce parcours de 230 km de Cochrane à Villa O’Higgins nous avait donné quelques sueurs froides en 2004. L’étroitesse de la piste, son profil bombé destiné à éviter que les flaques d’eau ne la détruisent dans cette région très pluvieuse, par endroits ses précipices de plusieurs centaines de mètres sans garde-fou et la crainte de voir arriver en face de nous un véhicule dans un virage, tout cela était encore bien présent dans notre esprit ainsi que les paysages qui nous avaient enchantés.

Possédant le véhicule le plus petit des trois, nous partons en tête pour « ouvrir la route », suivis du Toyota avec sa petite cellule et du camion Unimog. Nous apprécions la maniabilité du BerliLand qui remplit parfaitement sa mission malgré ses 15 ans et 200 000 km.


Les traces des incendies volontaires des colons dans les années 1930-1940 sont encore très visibles.


Rencontre là où la forêt a été préservée.

Avellaneda et fuchsia.

Revoir Caleta Tortell vaut vraiment le détour mais visiter le village demande du souffle.
Préférer la marée haute qui dissimule heureusement les détritus au bord de l’eau !

Les techniques de construction des maisons nous laissent toujours perplexes.
Nous préférons le revêtement en tuiles de cyprès à la tôle ondulée.
Envie d’évasion ?
La piste en 2009 est élargie et les ponts en béton ont remplacé ceux en bois.
Voici sur une de nos diapos scannée, la même piste lors de notre précédent passage 5 ans plus tôt,
quelques années après son ouverture par l’armée chilienne.
Un bac militaire gratuit nous fait traverser un fjord pendant que Marie-Paule commente le journal devant notre ami Jacques, que les Chiliens prennent pour un des leurs.

Le temps bouché limite malheureusement la vue sur les glaciers proches.

Ca mord !

De retour à Villa O’Higgins, village de 500 âmes, nous retrouvons avec émotion la petite maison où nous avions passé de bons moments avec nos amis suisses Luciano et Véréna. Ils achevaient leur tour du monde cycliste après plus de
8 ans. (Voir leur site.)

Village de Villa O’Higgins, à l’extrême sud de la Carretera Austral.
Bivouacs avec nos amis au bord du lac O’Higgins, et vive les grillades !
Direction le nord. où 1 000 km de piste nous attendent jusqu’à la petite ville de Chaiten.
Nous aurions préféré un franc soleil !
Roulons tranquillement.

Souvent des panneaux comme celui-ci rappellent que des soldats ont perdu la vie en construisant cette route.
Plus de 500 paraît-il !
Une grande partie de la population proteste contre l’installation de barrages hydro-électriques en Patagonie chilienne.
Pour alimenter un lac de barrage, il faut capter l’eau de toute une région, et transporter l’électricité demanderait la pose de pylônes à haute tension qui défigureraient une zone sauvage, magnifique et peu habitée, pour emmener l’électricité dans des villes situées à plusieurs milliers de kilomètres. Dans un pays tout en longueur ça n’est pas très rationnel.
Qui contrôlera la multinationale qui possédera à la fois l’eau douce et l’électricité ?

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