QUATRIEME VOYAGE EN AMERIQUE DU SUD


Mais où est donc le papa ? Les grandes vacances d’été commencent à la fin de la semaine, jusqu’à fin février.

A Puerto Madryn nous passons les journées sur le parking de la plage à faire de l’Internet en WiFi, pour tenter de solutionner notre problème douanier, tandis que le marchand de pères Noëls gonflables arpente la plage.
Pas de père Noël cette année pour nous ni pour nos enfants qui nous ont envoyé l’argent
que nous avions mis de côté pour notre retour consacré à payer l’amende.
157 billets de 100 pesos. La douane exige un paiement en liquide et en pesos.

Vendredi 19 décembre 2008
Nos amis Sergio, l’avocat, et Rogelio nous accompagnent pour le paiement de la « rançon » et vérifier les papiers qu’on nous remet en échange. Nous sommes un peu surpris car maintenant la douane change d’avis et refuse nos pesos en liquide. Nous devrons déposer nos espèces sur le compte de la douane à la Banco de la Nación. Un douanier nous y accompagne.
Ainsi nous évitons la confiscation du Land et retrouvons la liberté de circuler en Argentine, avec cependant un délai plus généreux que les 4 jours dont ils parlaient au début pour parcourir les 1 600 km qui nous séparent de la frontière chilienne en direction d’Ushuaia.
Nous sommes complètement écoeurés de l’absence d’humanité de la douane argentine. Nous avons tous deux 64 ans et pas d’autres économies que l’argent du retour. La fin du voyage sera difficile. En ferons-nous encore d’autres  ?
Même si on se répète, c’est sûr, nous ne sommes pas prêts d’oublier cette cuisante injustice.


Coucher de soleil sur la douane de Puerto Madryn. Essayons de ne retenir que le beau côté des choses…

Nous allons saluer Rogelio et Dolly, Jorge et Gloria, qui nous ont si généreusement aidés et soutenus, puis nous quittons la ville dans l’après-midi.


Le soir, après 440 km, nous sommes au bord de l’Atlantique et admirons le coucher de soleil.

Nous longeons l’océan et à Caleta Olivia nous retrouvons la statue de 10 m de l’ouvrier du pétrole.
En bord de mer les shadocks pompent, pompent le pétrole…

140 km nous séparent du village suivant, Fitz Roy, qui dispose d’une station-service. C’est la seule chose remarquable avec le vent terrible et la pluie qui toute la nuit nous tiendront éveillés. Le Land est très chahuté, même garé face au vent. Sous sa pression, la pluie passe tout autour des fenêtres !
Remarquez l’inclinaison de l’arbre lorsqu’il dépasse la hauteur des maisons.
Bien sûr, pas de sapins dans la région, aussi celui en tubes soudés résiste bien au vent.

Ce panneau au bord de la route rappelle qu’ici eurent lieu des grèves des ouvriers agricoles des haciendas dont les gros propriétaires refusaient tout progrès social. La répression, avec l’aide de l’armée fut d’une extrême brutalité.
Le panneau dit :

UNE HISTOIRE QUI NE S’OUBLIE PAS

En 1920 eut lieu une grève dans tout le territoire de la province de Santa Cruz qui culmina en 1921, avec l’exécution de plus de 1 000 travailleurs ruraux qui seront fusillés. Parmi eux un des leaders de la zone nord, José Font, plus connu sous le nom de Facon Grande, près de la gare des trains de Jaramillo.
Des années plus tard, ici même, on tourna un film argentin : « La Patagonie rebelle », d’après l’œuvre d’Osvaldo Bayer.
Aujourd’hui les habitants de Jaramillo rendent un hommage permanent à cet homme qui a défendu jusqu’à la mort le droit des travailleurs.


Encore 140 km sans voir une seule maison pour arriver à Tres Cerros, qui est seulement une station-service.
La Patagonie est très peu peuplée.

Partout en Argentine des panneaux rappellent que les Malouines sont argentines, bien qu’occupées par les Anglais. La guerre de reconquête perdue, des monuments à la gloire des soldats argentins tombés sont nombreux.


Quelques kilomètres avant la frontière chilienne, la laguna Azul est surprenante. Cratère inondé.

Nous quittons l’Argentine et passons la douane sans aucune difficulté. Peut-être aurions-nous pu passer sans problème avec notre date de sortie dépassée si nous n’avions pas eu l’honnêteté de nous présenter spontanément à la douane de Puerto Madryn.


Nous franchissons le détroit de Magellan à Punta Delgada, dans sa partie la plus étroite.
20 mn de traversée avec de belles vagues et un vent !


En Terre de Feu nous prenons une piste peu fréquentée. Quelques lagunes avec des flamants roses.


Rio Grande est la capitale de la truite.

Alors que je contourne le Land le vent m’arrache mes lunettes, qui traversent la route et dégringolent dans l’herbe du talus. Il nous faudra un moment pour les retrouver…


On voit souvent des arbres morts jonchant le sol, vestiges des forêts qui existaient jusqu’à ce que les colons y mettent le feu autour de 1930 pour créer des pâturages, provoquant un désastre écologique.

Montée vers le col Garibaldi (402 m), l’un des rares cols qui ne sont pas frontière entre Argentine et Chili.

23 décembre
Nous sommes descendus directement depuis Puerto Madryn jusqu’à Ushuaia  : 2130 km en 5 jours, sans rien visiter. Nous avons hâte de retrouver nos amis français. Depuis plus d’un an, nous échangeons des mails collectifs. Nous connaissions déjà la moitié d’entre eux.
Nous sommes attendus. Leur accueil est touchant de spontanéité délirante…

24 décembre
40 Français dont 14 enfants. Jean-Paul fera un père Noël remarquable et très convaincant.


Micheline a préparé une bûche géante et délicieuse.

 


Chiens et chat sont logés confortablement dans leurs cabanas, et les Français en camping-cars.


Une partie de cette fine équipe.


Guy, qui est belge, offre à tous un petit déjeuner royal.


Nous retrouvons Elisabeth et Michel, Danielle et Jacques,
qui se sont très fortement inspirés de notre itinéraire pour réaliser le leur.


La Ruta 3 s’arrête ici. Nous revêtons les T-shirts que notre fils a réalisés pour ses amis aéromodélistes qui lui offrent des articles pour alimenter son site : www.jivaro-models.org Des joyeux et déjantés réducteurs d’avions.


Les splendides lupins d’Ushuaia résistent bien au froid et à la neige.

Petites balades dans la ville et au port


Le DC3 exposé devant l’aéroclub.


Coucher de soleil vu du camping.

Ce véhicule est destiné à la location.

Des véhicules bizarres pour les vacances.


Un autre aspect d’Ushuaia.

Où sont les castors ? Nous avons plus de chance avec le renard.


Petit déjeuner avec nos amis à Lapataia.


La fin de la route 3.

Ponts


Le Lago Roca.

Rivages du canal de Beagle.


Carlos est un postier érudit, le plus au sud d’Argentine, à Bahia Ensenada.

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